Un mot par jour : «Critères de choix»

Le Festival d’Avignon permet de voir des tas de spectacles différents, de différents style, on peut passer d’un spectacle «léger» à quelque chose de plus grave, aller voir de la danse et puis finir avec un spectacle musical.
En 5 jours, j’ai vu davantage de spectacles que je n’en ai vu au cours de toute ma vie, c’est exceptionnel.
Pour moi, un spectacle doit faire rigoler, au moins un peu, mais il faut qu’il y ait un thème (comme pour les morceaux de rap). Et le décor doit correspondre au thème, il faut que tu vois bien que l’histoire a du sens.
Comme j’ai déjà participé à deux spectacles avec le Cardan, je sais que c’est très difficile de s’entraîner. Et au moment de jouer, tu as la gorge comme un crapaud et le cœur qui palpite, alors il faut rester zen et pouvoir oublier les choses pour se souvenir de ce que tu dois dire.
En voyant les pièces, c’est là que ça te donne envie d’y participer. Quand tu regardes la pièce, t’as un peu envie, et étant donné que tu y as participé, tu peux davantage apprécier. Moi, tant que je pourrai, je voudrais y aller.
Je fais attention en premier à l’histoire. Et puis je regarde si le décor va avec l’histoire, avec ce qui se raconte…
Moi, le premier spectacle que je suis allé voir, c’était «1789» au Théâtre du Soleil, j’avais 16 ans. Mais je ne savais pas du tout qui était Arianne Mnouchkine, c’est seulement après que j’ai compris ce que j’avais vu. On construit l’oeil, on construit le regard critique.
Parfois, j’ai ressenti comme un manque de respect de la part des comédiens, ce que j’ai apprécié avec Marie Desplechin, c’est la rencontre, l’écoute, le respect qu’elle a. Comme avec Eddy Pallaro, il a pris le temps de nous faire visiter la Chartreuse. C’est aussi l’expérience d’être face aux auteurs, que nous lisions ensemble des textes, qu’ils nous filment et nous photographient…

Vincent, Brigitte, Jonathan, Patricia, Dominique, Sylvie, Jean, Dominique